Commémoration à Hradištko (8 mai 2018) [cs]

M. Vincent Perrot, stagiaire de l’Ecole Nationale d’Administration à l’ambassade, a participé le 8 mai 2018 à la cérémonie de commémoration à Hradištko où 156 Français sont morts pendant la seconde guerre mondiale. Il a déposé une gerbe devant le monument du souvenir.

Ont également participé à la commémoration le maire de Hradiško, M. Antonin Merta, les représentants de l’Ambassade des Etats-Unis, de l’Ambassade de Russie, des Anciens combatants, de l’armée tchèque, et maires des communes alentours. La cérémonie s’est conclue avec des chants des élèves de l’école de Hradiško et une fanfare.

Madame la présidente,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs,

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi de représenter la France aujourd’hui, en ce jour de souvenir et de recueillement.

L’Ambassade de France en République tchèque tient chaque année à être présente à cette cérémonie, par fidélité pour la mémoire des 156 Français, 143 Allemands, 58 Russes, 40 Polonais, 27 Espagnols, 11 Italiens, des Belges, Suisses et Portugais qui ont péri dans le camp de Hradistko.

Parmi les prisonniers du camp, beaucoup sont morts, accablés par la fatigue, la maladie et les coups des kapos. D’autres ont été fusillés, par représailles ou parce qu’ils avaient tenté de s’enfuir.

Quelques-uns, cependant, sont parvenus à en réchapper après de longs mois de souffrance. Je pense par exemple à Jean Menez, boulanger de ma région natale, la Bretagne, transféré ici après Büchenwald et Flössenburg, parce qu’à vingt ans, il avait fait le choix de rejoindre la Résistance. J’ai lu ses mémoires de captivité. Il y raconte les conditions de vie terrifiantes des prisonniers de Hradistko, bien sûr. Mais il raconte aussi la solidarité qui régnait entre eux pour faire face à l’adversité, la compassion que chacun lisait dans le regard de l’autre, la fraternité par laquelle les victimes s’élevaient au-dessus de leurs bourreaux, qui pouvaient tout leur prendre sauf leur humanité.

Cette fraternité fut encore présente à l’extérieur du camp lorsque, au début du mois de mai 1945, une équipe de partisans tchèques libéra Jean Menez et ses compagnons de misère, non loin du bourg de Kaplice. L’accueil des Tchèques, écrit-il, fut chaleureux, la foule en liesse honora les libérateurs et ceux qui recouvraient la liberté.

Plus de soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la mémoire des actes barbares commis au cours de cette guerre doit rester vivante parmi les peuples d’Europe. Le souvenir des Tchèques, des Français, des hommes et des femmes tombés ici ne doit jamais nous quitter. La fraternité et la solidarité dont ils ont fait preuve, de la France à la Tchéquie, doit toujours nous guider. Je vous remercie.

Je vous remercie.

Dernière modification : 11/05/2018

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