Sommet du G20 de Cannes [cs]

CE QUE LA FRANCE ATTEND DU SOMMET DE CANNES

Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G20 se rencontrent à Cannes les 3 et 4 novembre à un moment où l’économie mondiale est marquée par la crise des dettes souveraines, de fortes perturbations sur les marchés financiers et un regain d’incertitudes quant à la vigueur de l’économie mondiale.
A Cannes, les pays du G20 doivent montrer leur détermination à (i) s’engager en faveur de la croissance économique et à (ii) mieux réguler la mondialisation.

1. S’ENGAGER POUR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

La coordination des politiques économiques, qui est au cœur de l’action du G20 depuis sa création, est une absolue nécessité si nous voulons répondre efficacement à la crise sans précédent que le monde traverse depuis 2008 et renouer avec une croissance forte, durable et équilibrée.

Le sommet de Cannes doit permettre au G20 de montrer qu’il est à la hauteur de ses responsabilités et des attentes que les citoyens ont placées en lui.

Il s’agit d’obtenir des membres du G20 les engagements les plus précis et concrets possibles pour :

* s’attaquer à court terme aux vulnérabilités immédiates en adoptant des politiques économiques coordonnées permettant de soutenir la reprise économique et de consolider les finances publiques, en tenant compte des situations spécifiques de chacun et des marges de manœuvre disponibles ;
* prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver la stabilité du financement de l’économie ;
* mettre en œuvre des réformes structurelles pour stimuler le potentiel de croissance et d’emploi. En outre, des efforts peuvent être faits en matière de flexibilisation du régime de change pour les pays dotés de taux de change relativement inflexibles, mais aussi en matière de rééquilibrage de la demande mondiale, en stimulant la consommation privée dans les pays qui disposent d’une balance courante excédentaire.

Le G20 doit également réaffirmer sa détermination à :

* éviter toute tentation protectionniste ;
* encourager le développement des pays les plus pauvres.

2. RÉGULER LA MONDIALISATION

L’accompagnement des changements profonds que connaît l’économie mondiale et les déséquilibres qui en résultent ont été placés au cœur de notre agenda pour 2011. Dès lors il est primordial de démontrer à Cannes notre volonté et notre capacité à progresser en faveur :

* d’un système monétaire international plus robuste et plus représentatif de l’économie mondiale ; en réduisant la volatilité et les désalignements durables des monnaies, en favorisant des flux de capitaux stables au service de la croissance et en accompagnant l’essor des pays émergents ;
* d’un secteur financier mieux régulé, afin de renforcer la protection des citoyens et de l’économie réelle contre les risques. Pour ce faire, il est important de veiller à la bonne mise en œuvre des décisions du G20 relatives au secteur bancaire, mais aussi de mieux réguler les entités et activités non bancaires qui peuvent également engendrer un risque systémique (« shadow banking ») ;
* d’une plus grande moralisation du capitalisme grâce à des normes partagées et effectivement appliquées au niveau mondial en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment et les « paradis fiscaux » ;
* de la sécurité alimentaire grâce à un accroissement durable de la production agricole mondiale et à des marchés de matières premières plus transparents et mieux régulés ;
* d’une croissance mondiale mieux partagée en stimulant le développement dans les pays les plus pauvres, notamment en soutenant le développement des infrastructures, ainsi qu’en mettant en place des financements innovants ;
* d’une meilleure prise en compte de la dimension sociale de la mondialisation pour soutenir l’emploi et protéger les plus vulnérables,
* d’une gouvernance mondiale plus efficace et plus légitime.

DOSSIER DE PRESSE

Source : Présidence de la République

Photo : F. de la Mure / MAEE

Dernière modification : 03/10/2013

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